Je lisais l'autre jour sur le site de Louie Foxx (www.bullwhips.org) quelqu'un qui demaindait si dans le cas d'un fouet avec beaucoup de brins, si il ne serait pas plus simple de juste decouper un seul tres long brin, qu'on decouperait par la suite aux lougueurs desires pour faire tout les brins de l'overlay? Puisque dans le cas de fouets avec beaucoup de brins, comme par exemple 24 brins, les brins sont trop minces pour les decouper avec un taper, ils sont donc tous decoupe a la meme largeur et le taper est fait en droppant les brins dans le core au fur et a mesure.
Bon en principe ce serait effectivement plus simple, mais pas dans la realite.
Si on prend pour acquis qu'on parle de cuir de kangourou, il faut savoir que le cuir n'est pas pareil partout sur la peau et que l'exterieur de la peau est tres elastique et pas tres fort, alors que le centre de la peau est tres ferme et tres fort. Alors si on decoupait un seul brin en fairant le tour de la peau, et qu'ensuite on divisait ce tres long brin en plusieurs brins plus courts au besoin, on aurait certain brins avec beaucoup d'elasticite, d'autres avec un peu moins et puis finalement d'autres encore qui seraient tres stables et tres fermes. Mais mis-a-part le fait qu'en etirant ces brins pour les skiver, ils s'etireraient tous a des largeurs differentes, les plus elastiques se casseraient sans doutes, tandis que les plus fermes resteraient asser intactes. Ca donnerait un paquet de brins de cuir de longueurs et de largeurs differentes mais rien qui puisse servir a faire un fouet de bonne qualite.
Voila pourquoi on decoupe le cuir de kangourou de sorte a decouper en premier les bellies puiqu'ils sont decoupe avec des brins plus larges, ce qui annule un peut l'effet du cuir trop elastique, de sorte que lorsqu'on est rendu a decouper l'overlay, le cuir le plus elastique a ete enleve et il ne reste que le cuir ferme pour l'overlay. Une fois rendu a decouper les derniers pieds (qui formeront la pointe du fouet), on est rendu dans le cuir le plus solide de la peau, ce qui est exactement ce qu'on veut puisque la pointe du fouet est la partie qui endure le plus de stresse et d'abus, alors autant le decouper de la partie la plus forte de la peau.
Voila pourquoi on ne decoupe pas simplement un seul brin qu'on divise ensuite. Cette technique de decoupe a ete tres a la mode dans les ateliers de fabrication de fouets de Sidney durant les annees 30 et 40, et est devenue LA facon de faire, et avec raison. Voili voilo les poussinots!